Le jeu des êtres

Ce soir je ne suis plus rien, et cette idée ne m'effraie plus.
C'est une pensée qui devient une sensation, puis, dans ce glissement, c'est l'ensemble de mes perceptions qui devient glissant. Etonnement, je m'en trouve plus sensible, captant avec une plus grande précision la variètè des visages que je croise dans la rue, des ambiances urbaines qui se chevauchent, des images, des sons qui m'apaisent au lieu de m'obséder.
Percevant le jeu des êtres dans leurs existences propres, ces existences m'apparaissent comme des vêtements, tantôt trop lâches, tantôt trop justes, mais dont chacun finit par s'accommoder et par faire même, pour certains, un style.
Benjamin Colin , Nous brûle
C'est une pensée qui devient une sensation, puis, dans ce glissement, c'est l'ensemble de mes perceptions qui devient glissant. Etonnement, je m'en trouve plus sensible, captant avec une plus grande précision la variètè des visages que je croise dans la rue, des ambiances urbaines qui se chevauchent, des images, des sons qui m'apaisent au lieu de m'obséder.
Percevant le jeu des êtres dans leurs existences propres, ces existences m'apparaissent comme des vêtements, tantôt trop lâches, tantôt trop justes, mais dont chacun finit par s'accommoder et par faire même, pour certains, un style.
Benjamin Colin , Nous brûle